La démocratie aujourd'hui, est elle toujours le pouvoir du peuple ?
La démocratie et tout ses principes, tels que le principe d'égalité, de liberté, de souveraineté est considéré comme le meilleur régime possible, alors, pourquoi Churchill qualifie-t-il la démocratie de « pire régime » ?
En général, la démocratie est définit comme un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou bien contrôlé par le peuple, elle est synonyme de liberté, d'égalité et de séparation des pouvoirs. Étymologiquement, la démocratie est le pouvoir du peuple, cela signifie alors qu'il peut y participer directement donc soit en approuvant des décisions ou en les rejetant ou soit en prenant certaines décisions lui même. Le peuple serait donc législateur et magistrat.
Aujourd'hui avec tout les désaccords entre l'État et le peuple, comme par exemple avec les manifestations contre la réforme des retraites, on est amené à se demander si vraiment, le pouvoir est celui du peuple. En effet, l'ambiguïté de la démocratie est forte aujourd'hui du fait des profonds désaccords qui existent entre l'État et le peuple.
Mais aujourd'hui, la démocratie ne se définit plus simplement par ses origines mais aussi par sa finalité c'est-à-dire par la protection des droits fondamentaux. En effet, a été instauré dans la démocratie, un contrôle de la constitutionnalité. La démocratie a maintenant deux impératifs, celui de l'exigence de participation du peuple et celui de l'exigence d'un contrôle exercé sur le pouvoir en place. Elle est donc devenue une synthèse entre souveraineté du peuple c'est-à-dire volonté de la majorité et protection des droits fondamentaux c'est-à-dire droit des minorités que l'on estime ne pas pouvoir laisser entre les mains de majorités politiques éphémères. Mais le juge constitutionnel pose aussi des problème à l'État. Comme par exemple en août 1993, où le Conseil constitutionnel censure certaines dispositions de la loi de Charles Pasqua, relatives à la maîtrise