Chapitre 2 : La datation absolue
La datation relative, même si elle permet d’ordonner dans le temps des phénomènes géologiques, ne permettra pas de chiffrer le phénomène. Pour obtenir l’âge d’un phénomène, d’une roche, d’un minéral et exceptionnellement d’un fossile, on utilise une méthode s’appuyant sur la décroissance radioactive de certains éléments chimiques. C’est cette méthode que l’on appelle la datation absolue. On pourra ainsi : Dater des émissions volcaniques intercalées dans les sédiments contenant des fossiles d’homininés. Dater des roches métamorphiques d’une chaîne de collision. Dater des roches volcaniques et plutoniques d’une zone de subduction.

La faisabilité de la datation dépend de : I. La qualité et la pertinence de l’échantillon utilisé. Le temps de ½ vie (la période) de l’isotope choisi pour l’analyse. Le principe de la datation absolue

La datation absolue repose sur la présence d’éléments radioactifs en faible quantité dans les minéraux des roches (magmatiques et métamorphiques). Elément radioactif = élément père = P Désintégration spontanée + Émission de rayonnement Elément radiogénique = élément fils = F Les éléments radioactifs qui nous intéressent sont incorporés dans la roche au moment de sa formation (ex : refroidissement d’un magma). A partir de ce moment là, le minéral ou la roche forme un système clos c’est-à-dire qu’il n’y a plus d’échanges avec l’environnement. Donc, ce que l’on date est le moment de la fermeture du système. Le principe général est de mesurer la quantité (nombre d’atomes) de l’élément père et de l’élément fils présents dans la roche ou le minéral. Quelque soit le coupe P/F choisi, la désintégration de l’élément radioactif suit une décroissance exponentielle.

Pt = P0 e-λt
Pt : quantité actuelle de l’élément père P0 : quantité initial de l’élément père λ: constante de désintégration (ex : Rb 1.42.10-11 an-1) ; pour chaque gramme de Rb d’une roche 1.42.10-11g se désintègrent en une année.

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