La decolonisation des pays de l'afriques
L'ACCESSION À L'INDÉPENDANCE
DE LA CÔTE D'IVOIRE,
VUE PAR AHMADOU KOUROUMA
Dans le roman "Quand on refuse, on dit non" paru en 2004 après sa mort (2003),
Ahmadou Kourouma analyse avec acidité et clairvoyance la façon dont la Côte d'ivoire accède à l'indépendance.
Le texte que je propose ci-dessous ne prétend pas apporter LA vérité sur l'accession à l'indépendance de la Côte d'ivoire. C'est une des interprétations. Houphouët-Boigny est généralement présenté comme le père de l'indépendance, celui qui s'est battu pour l'obtenir.
Il me semble que l'analyse de Kourouma mérite qu'on s'y attarde… Cela n'empêche pas
Houphouët-Boigny d'avoir fait voter la loi d'abolition du travail forcé en 1947. Et cela, quelles qu'aient été ses véritables motivations, toute l'Afrique lui en est encore reconnaissante.
Le type d'analyse proposé par l'auteur mérite aussi qu'on tente de l'appliquer à nombre de pays africains, et qu'on relise l'histoire de chaque pays à l'aune de cette interprétation.
L'approche géopolitique des rapports avec les anciennes puissances coloniales serait considérablement facilitée…
Ce texte ne présente bien entendu que l'analyse de l'accession à l'indépendance de la
Côte d'ivoire. Il met en scène Birahima, enfant-soldat démobilisé du Libéria, qui tente de rentrer chez lui en Côte d'ivoire, traversant le pays en guerre (2002-2003). Il est accompagné d'une jeune femme, Fanta, qui entreprend de lui faire un cours d'histoire…
Pendant la guerre, sous le pétainisme, les colons se trouvèrent seuls maîtres du pays.
Leur arme était l'idéologie du fascisme de l'Allemagne. Ils appliquèrent un apartheid dur et tatillon. La colonisation, dès ces premiers jours, ne tolérait plus que les blancs se mêlent aux nègres. De nouvelles règles renforcèrent la séparation, la poussant jusqu'au comptoir des boutiques. Chaque boutique séparait en deux parties le comptoir où blancs et noirs devaient s'arrêter pour faire