la delinquance
À cette signification initiale, le chiisme ajoute la commémoration du massacre de l'imam Hossein et de 72 membres de sa famille et partisans par le califat omeyyade à Kerbala en Irak. L'achoura symbolise la lutte contre l'oppression et les injustices dans le chiisme par référence à cet événement historique2. La célébration a lieu le 10e jour du mois musulman de mouharram et le deuil se poursuit pendant 40 jours jusqu'à l'Arbaïn. Pour se rappeler des douleurs qu'a subi l'imam Hossein, certains pèlerins se flagellent collectivement. L'Achoura est l'occasion pour les fidèles chiites d'expier les fautes de leurs ancêtres. En Irak, certains hommes se frappent le dos jusqu'au sang à l'aide de chaînes, au son des tambours et des chants religieux. Dans d'autres pays comme en Inde, ils se martèlent la poitrine.
C'est à Kerbala en Irak qu'a lieu le pèlerinage principal.
En Iran, l'Achoura est commémorée par le Tazieh (ta’azīyah), un genre théâtral qui rejoue le massacre de l'imam Hossein.
Au Maroc l'Achoura est perçue, depuis des siècles, comme la fête de l'enfance, de la famille et des traditions. Cette manifestation revêt une signification spirituelle et sociale indéniable. C'est aussi un jour de partage et de charité. Elle rappelle l'obligation de faire l'aumône, de s'acquitter d'une contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus démunis. Habillés de neuf, les enfants reçoivent des cadeaux, des trompettes, des tambours, des pétards et d'autres jouets. Le lendemain de l'Achoura, c'est "Zem-Zem" (allusion au puits du même nom à La Mecque. Son eau est traditionnellement purificatrice). Les enfants y disposent d'une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles, dont l'âge n'excède pas 12 ans, trottent dans les rues à la recherche d'une proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner.
Baba Aïchour, le papa Noël des Marocains est un vieillard, sage