La democratie en thailande
Introduction : Thaïlande signifie terre des hommes libres, après s’être appelé Siam jusqu’en 1939. Situé au Sud-est de l’Asie, le pays possède une superficie et une population comparables à celles de la France (514 000 km², 65 millions d’habitants) et possède également une large ouverture maritime. Frontalier de la Birmanie (Nord-ouest), la Malaisie (Sud), du Cambodge (Est), et du Laos (Nord-est), l’Etat thaïlandais est indépendant et membre, depuis 1946, de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U). 72e indice de développement humain mondial (plutôt bas donc), il s’agit d’un des pays les plus prospères d’Asie mais économiquement fragile car dépendant d’une monoculture (riz). Les investissements étrangers y sont nombreux.
Il s’agit du seul pays d’Asie du Sud-est à n’avoir jamais été colonisé (la Grande-Bretagne et la France y possédaient une grande influence, le Japon a occupé le pays durant la Seconde guerre mondiale, mais le pays est toujours resté indépendant). Cela joue sur notre problématique (notamment à propos de la non-ingérence).
Peut-on parler de semi-démocratie en Thaïlande ? L’expression est étrange mais inhérente à la situation particulière du pays.
I Les institutions du pouvoir en Thaïlande
A) Histoire du pouvoir
Le pays fut une monarchie absolue de 1782 à 1932 (avant, il s’agissait d’un système de tribus, clans,…) dirigée par la même dynastie, les Chakri.
A l’époque donc où l’Angleterre (1641-1648 puis 1688), les Etats-Unis d’Amérique (1776) et la France (1789) réalisaient leur Révolution, la Thaïlande entre dans ce système pour 150 ans.
En 1932 a lieu la « révolution démocratique » : les militaires renversent la monarchie, imposent une Constitution, un Parlement, obligent le roi à abdiquer et confisque les propriétés de ce dernier.
Bhumibol est couronné en 1946 (et devient Rama IX en 1950). Il sera, en tant que roi, l’interface pouvoir local / Etats-Unis de la région : tout comme en Amérique Latine, son