La dernière page d’un roman

1064 mots 5 pages
Introduction
[Amorce] Si le romancier se demande immanquablement : « Par où commencer ? », il peut aussi se demander : « Comment finir ? » Aragon écrit : « Si, pour moi, le début d’écrire est un mystère, plus grand est le mystère de finir, ce silence qui suit l’écriture. » L’enjeu est d’importance, car la fin d’un roman reste marquée dans le souvenir du lecteur et elle peut éclairer rétrospectivement tout le récit.
[Problématique] Quels sont les buts d’une dernière page de roman ?
[Annonce du plan] Elle apporte le plus souvent un dénouement à l’histoire, comme au théâtre, mais elle peut aussi avoir d’autres fonctions que de dénouer l’histoire ; elle donne son sens au roman.
I. La dernière page de roman comme dénouement
1. Autour du mot dénouement
Le roman implique presque toujours un nœud central, parce qu’il présente généralement une imbrication d’intérêts opposés qui crée des situations à éclaircir (L’Étranger autour d’un meurtre). Est-il possible, du reste, comme le souhaitait Flaubert, d’écrire « un livre sur rien » ?
Le dénouement de l’histoire fixe le sort des personnages, elle répartit les vainqueurs et les vaincus (Le Cousin Pons) et éclaircit ce que le lecteur n’avait pas compris. Ainsi, le roman policier commence alors que le nœud est déjà formé : tout le récit consiste à dénouer, à élucider l’énigme (romans d’Agatha Christie).
2. La dernière page comme aboutissement du personnage
La résolution d’un problème : l’obstacle, la crise ou l’épreuve sont surmontés (Thérèse Desqueyroux, La Peste).
Le projet est abouti : Bel-Ami réussit son ascension sociale ; Octave Mouret épouse Denise dans Au Bonheur des dames.
Pour les romans sans véritable nœud, on parle plutôt de la fin d’un parcours.
La fin d’un apprentissage : celui de Rastignac dans Le Père Goriot ; celui de Jacques Vingtras qui court sur les trois tomes de la trilogie romanesque de Vallès (L’Enfant, Le Bachelier, L’Insurgé).
Un échec : celui de la marquise de Merteuil dans Les Liaisons

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