La dette souveraine
Les notes de l'Espagne et du Portugal ont été baissées mais restent dans les A : les agences de notation ne considèrent pas qu'il y a un risque élevé de faillite, mais que la situation des finances publiques se détériorent rapidement. La crainte est que ces pays, confrontés à une croissance faible dans les années qui viennent, voient leur dette publique augmenter substantiellement.
I. Les causes de cette situation
La Grèce, qui connaît depuis les années 90 une dette proche de 100 % du PIB, n'a pas fait les efforts pour faire baisser cette dette, et a caché l'état de ses finances. On s'aperçoit aujourd'hui que son déficit public est de 15 % par an, avec une croissance négative, et que la dette publique va exploser de façon exponentielle de 15 points par an environ.
Le cas de l'Espagne est tout à fait différent. Avant la crise, ce pays avait une dette publique faible, en dessous de 60 % du PIB, avec un excédent budgétaire. Le problème, c'est qu'elle a enregistré un fort recul de son PIB et une explosion des déficits avec la crise. La dette espagnole était en 2009 de 54 %, et les prévisions de la Commission européenne pour 2010 sont de 66 % et de 74 % en 2011. On est loin du niveau de la Grèce, et même de certains autres pays de la zone euro. La crainte des agences de notation est que le prix de cette dette soit très élevé pour l'Espagne, ce qui entraînerait une stagnation de l'économie pour les dix prochaines années.
II. Quelles sont les conséquences pour ces Etats ?
A mesure que la note de la Grèce se dégrade, les taux d'intérêt demandés à l'Etat