La didactique comparée
La didactique comparée cherche à distinguer le générique et le spécifique dans les situations d’apprentissage. Il s’agit, dans l’article, de Sandra Canelas-Trevisi et Thérèse Thévenaz-Christen " l’étude des interactions en classe de français langue étrangère et langue maternelle : deux « didactiques » au banc d’essai ?", de situer les ponts mais aussi les frontières qui existent entre les didactiques du français langue maternelle et du français langue étrangère du point de vue de la didactique comparée. L'apprentissage est fatalement interactif, ouvert à l'imprévu, il se situe dans un contexte qui est le lieu d'émergence d’organisation cognitive et sociale en constante évolution. Selon Chomsky apprendre c'est se placer du côté de la performance, chez Piaget c'est reconstruire intégralement la langue et l'objet de l'apprentissage en considérant que, cognitivement, le cerveau est vierge et que les facultés d'apprentissage relèvent de la stratégie. Alors que selon Vigotsky, l'apprentissage ne peut pas être fait sans un contexte ; il ne se construit qu'en interaction avec le contexte. Les processus interactionnels constituent les premières étapes du processus acquisitionnel : il faut créer et gérer en commun des savoirs faire et des discours.
La communication orale et écrite est indiscutablement l’objectif primordial de l’enseignement / apprentissage aussi bien pour la langue maternelle que pour la langue étrangère. En effet, la communication constitue l'un des principaux thèmes des recherches actuelles en sciences humaines, c’est un aspect de l'interaction car elle est assurée essentiellement par la langue : elle met en scène un émetteur et un récepteur. Pour qu'il y ait communication il ne faut pas seulement que les "interactants" parlent, mais il