la didactique
• Référence : Onitsha, roman, Gallimard, Paris, 1991, 250 pages, ISBN 2-07-072230-9
Ce 14 mars 1948, Maria-Luisa Allen dite Maou, accompagnée de son fils Fintan partent rejoindre en Afrique son mari Géoffroy parti travailler dans le petit port d'Onitsha au Nigéria. Pour Maou, c'est une nouvelle vie qui s'offre à elle, une vie qu'elle imagine si facile où elle va enfin retrouver son mari après une longue séparation. Là-bas, ils seront vraiment quelqu'un, sans préjugés contre Géoffroy.
Mais la réalité est fort différente. L'Afrique est un autre monde, étrange, dérangeant, mystérieux et inconnu, si loin des habitudes et des mentalités européennes, d'autant plus qu'ils vivent en vase clos dans le champ restreint des membres de la colonie, de leurs relations oscillant entre rivalités et mesquineries dérisoires. Mais l'Afrique exerce sur eux une telle fascination qu'ils sont pris à leur propre piège, prisonniers de leurs espoirs, cuits et recuits dans la torpeur d'une chaleur émolliente
Présentation des personnages
Maou : Maria Luisa, d'origine italienne, la mère de famille du roman qui s'est mariée avec ce bel anglais, Geoffrey, mais finalement sans trop le connaître - il en était ainsi à cet époque, juste avant la seconde guerre mondiale. De son mari, elle attendait déjà un enfant lorsque l'élu de son coeur a décidé de se rendre en Afrique. Pour ne pas bousculer les projets de son tendre, elle a décidé de ne rien dire. De cette union d'un autre temps (pour nous lecteurs) naquit Fintan, car Maou aime aussi l'Irlande. En revanche, elle ne se fait pas à sa vie coloniale africaine. Fintan : le petit garçon de 12 ans qui découvre la vie africaine, un peu les yeux et le coeur de l'écrivain au coeur du récit. Il est naïf et son âme d'enfant regarde avec une poésie sans mesure la nature sauvage d'Onitsha. Geoffroy : un peu en retrait, le père de famille n'est finalement qu'une pièce rapportée au récit. Peut-être est-il