La discrimoination à l'école
En France, l’institution qu’est l’Ecole est considérée comme étant le principal vecteur de socialisation et d’intégration de le société. La France a ainsi rendu l’instruction obligatoire à travers les lois Ferry du 28 mars 1848, rendant ainsi l’instruction primaire obligatoire à partir de 6 ans. En 1959, la réforme proposée par le ministre de l’éducation Jean Berthoin fixe l’âge de la fin de la scolarité obligatoire à 16 ans. L’école est gratuite, laïque et obligatoire. La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque est un devoir national. Remplissant une fonction d’apprentissage certaine, la contribution de l’Ecole est d’autant plus essentielle à la vie publique qu’elle a pour mission de favoriser l’apprentissage de la culture française en générale, ainsi que la connaissance et la compréhension des droits et des obligations des citoyens. Au sein de l’école, les élèves peuvent ainsi acquérir un savoir le permettant de développer un raisonnement propre, de comprendre les différents phénomènes culturels et de développer des valeurs, allant dans le sens de celle du modèle d’intégration républicain. Ce droit à l’instruction a fait de l’école le principal lieu d’intégration des immigrés à la communauté nationale et a permis de fait une mobilité sociale et la construction d’une élite populaire. Ce rôle intégrateur de l’école est indéniable dans les parcours d’intégration d’une partie des jeunes issus de l’immigration.
Dans La France de l’intégration , Dominique Schnapper définit l’intégration comme étant l’homogénéisation de populations dont la diversité des religions, des langues, des cultures d’origine, des conditions sociales ou des opinions pourrait conduire à l’affrontement si nul sentiment d’appartenance commune ne venait transcender ces différences. Ce modèle d’intégration républicain se veut être le garant de