La domination de la philosophie néolibérale dans les organisations internationales.

2056 mots 9 pages
La domination de la philosophie néolibérale dans les organisations internationales.

« Le communisme rendait fou, le néolibéralisme rend stupide », telle est la conclusion du philosophe Marcel GAUCHET lors d’une conférence à l’école des Hautes études en sciences sociales sur le thème « la crise financière : une approche politique » le 29 janvier 2009. En postulant que l’analyse philosophique des rapports entre individus est transposable à l’analyse des rapports entre Etats et afin de comprendre le sujet qui est soumis à notre étude, il est nécessaire de définir dès à présent ce qu’est le néolibéralisme et de déterminer les liens que la philosophie néolibérale entretient avec les organisations internationales.
La ressemblance étymologique entre les termes libérale et néolibérale pourrait nous laisser penser qu’il s’agit de la même philosophie. Mais les travaux du professeur de Sciences Economiques Eric MULOT, de l’Université Paris I, nous montrent que ces deux philosophies n’ont non seulement rien à voir, mais qu’elles sont diamétralement opposées. Dans « Libéralisme et néolibéralisme : continuité ou rupture ? » l’universitaire nous rappelle que la philosophie libérale est fondée sur le concept moral de justice. Il corrobore ainsi l’économiste Francisco Vergara qui pense que cette philosophie “se réfère (…) à des règles morales très précises qui doivent être respectées dans le processus marchand lui-même (…)”. Eric MULOT poursuit en affirmant leur respect et leur existence impliquent la création de lois (règles internationales) et donc d’un Etat de droit (organisations internationales). Dans une telle perspective, l’économique est soumis au politique. Quant à elle, la théorie néolibérale, considère que l’économie et le politique sont deux sphères autonomes et indépendantes, même si la sphère économique domine la sphère politique. Pour le néolibéralisme, le politique est considéré comme un obstacle au fonctionnement du marché qui doit conditionner les prises de

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