La dormition des amants
Située au XVII, dans un contexte mi-historique, mi-imaginaire, l’histoire commence là où elle se termine : avec la mort de son héroïne : Maria Concepcion de los Lloros. Le narrateur du récit de la vie de cette reine de France n’est autre que son alter ego, son ami de toujours, son frère siamois à défaut d’être son amant.
Maria Concepcion, fille du roi d’Espagne a très tôt l’étoffe d’une reine : à neuf ans elle en décide ainsi . Ambitieuse sans être vaniteuse, elle connaît le bonheur d’être entoureé d’un père aimant et attentif qui veillera à lui trouer un roi à la hauteur de ses prétentions. Maria Concepcion profite d’une éducation « humaniste » apprenant tout ce que peut apprendre un esprit ouvert et vif : astronomie, algèbre , médecine,… Mais le grand bonheur de Maria est d’avoir rencontré Girolamo. Ramené esclave par un navire espagnol, mourrant, cet enfant de sept ans sera offert à Maria pour la servir si par bonheur il survit à sa terrible mutilation : Girolamo est eunuque ! Les deux enfants ne se quittent plus : apprenant tout ensemble, partageant leurs jeux , se suffisant à eux-mêmes. Jusqu’à la mort, rien ne pourra les séparer puisqu’ils sont unis par un amour plus fort que tout amour charnel.
Mariée fort heureusement à Edouard IV, roi de France , elle nourrit pour ce jeune roi une affection sincère d’autant que jamais la présence de Girolamo ne sera remise en cause : mis à part les moments d’intimité conjugale, il est sans cesse aux cotés de Maria dans une intimité à spontanée parfois troublante. Le deux jeunes gens galopent d’aventures en aventures :
Maria bouscule les idées reçues et les coutumes de France : elle intervient personnellement lors de l’accouchement de Madame des Tournelles et affronte par ses méthodes la Faculté de médecine. C’est elle aussi qui décide d’éviter les guerres de religions , et de régler par la diplomatie les querelles entre la France, la Prusse, l’Empereur, … Girolamo est toujours là pour la seconder, lui