La double inconstance expose
I) La violence morale et psychologique...
a)La puissance du roi.
b)L’indignation de Silvia.
c)Le bon sens d’Arlequin.
II)... Provoque le renversement du comportement de Silvia et d’Arlequin.
a)Le complot.
b)Le venin de la vanité.
III) Une critique implicite de la cour.
a)La jalousie de Lisette...
b)... Symbole de la civilisation corruptrice.
La Double Inconstance est une comédie en trois actes et en prose de
Pierre Carlet de Marivaux (1688-1763), créée le 6 avril 1723 à l’hôtel de
Bourgogne par les Comédiens italiens. Cette pièce raconte l’enlèvement d’une jeune paysanne, Silvia, retenue dans le palais du prince car celui-ci l’aime, bien qu’elle soit déjà éprise d’un jeune homme de son village : Arlequin.
Flaminia, une conseillère du prince, puis Trivelin tentent de rompre l’amour entre les deux jeunes gens. Contrairement à Trivelin, Flaminia réussit à gagner leur sympathie et leur confiance. Ainsi, Silvia lui avoue que, malgré son amour pour Arlequin, elle aime un officier du palais qui lui a rendu visite plusieurs fois. Mais, elle ignore qu’il s’agissait, en fait, du prince incognito. Peu à peu, les deux jeunes paysans se laissent séduire par la vie de château. Arlequin tombe amoureux de Flaminia et néglige un peu trop Silvia. Il ne reste plus au Prince qu’à dévoiler sa véritable identité et tout se termine bien par deux mariages consentants. Aux yeux du Prince et de sa confidente Flaminia, Arlequin et
Silvia incarnent le rêve d’un « naturel » dont le XVIII siècle éprouve la nostalgie. La comédie reprend les thèmes d’un genre alors très à la mode, la pastorale dramatique, où les vertus naïves de la vie champêtre étaient opposées aux artifices immoraux de la cour, afin de dénoncer les fausses valeurs de la « civilisation», de la Cour. Les jeunes paysans représentent les deux facettes de ce naturel dont le Prince et sa confidente ne se lassent pas de faire l’éloge. Silvia a la grâce ingénue et le charme enfantin des paysannes