La dramatisation dans "les deux infinis" de blaise pascal (les pensées)
Dans ce texte, le philosophe dramatise notre place respective dans l’univers, à cheval entre la grandeur et la petitesse: pris de vertige, c’est pourquoi nous cherchons le divertissement et le réconfort, moyen d’oublier notre faiblesse. Car c’est bien un univers immense qui nous entoure: « égaré dans ce canton », « petit cachot...» (gradation). Nous y sommes d’ailleurs perdus selon Pascal: « détourné », « égaré ». Piégés par notre condition, l'auteur nous donne une leçon (se réajuster, être humble) et demande: « qu'est-ce qu'un homme dans l'infini ? ». L'ancien mathématicien « dissèque » de façon très scientifique le petit, et nous livre de la ligne .. à .. une classification par emboîtement et avec une gradation vers la petitesse. On retrouve de la ligne .. à .. la même observation scientifique, le même classement (emboîtement et gradation) que précédemment mais Pascal insiste encore plus, allant jusqu’à multiplier les univers. Le terme « épuisé » résume les difficultés rencontrées par l'Homme pour se familiariser avec cette perception, pour devenir en quelque sorte plus humble. Cependant, cet épuisement ne permet pas tout, car il reste un autre univers, un « abîme » nouveau: l’invisible. Sa conclusion nous réduit donc à nous perdre dans ces univers entre la grandeur de l’Homme et sa petitesse, nous démontrant que notre condition humaine est inconfortable, écrasée entre deux univers contraires. Afin de raisonner les scientifiques les plus récalcitrants, l'auteur ambitieux, fait place à la géométrie comme à la ligne .. et .. où il accentue le vertige grâce à l'emploi de l'hyperbole et du paradoxe: « C'est une sphère infinie, dont le centre est partout, la circonférence nulle part » (il aborde la relativité) - « Que l'homme étant revenu à soi considère ce qu'il est (: peu) au prix de ce qui est (: l'infini, la réalité) »
Après avoir établi la grandeur et la petitesse de l’être humain,