La bonne fortune de Google

Le moteur de recherche Google a permis à ses deux jeunes créateurs de trouver cette année le chemin de la liste des 400 personnes les plus riches des Etats-Unis publiée par Forbes, et décennie par Bill Gates, co-fondateur de Microsoft. Sergueï Brin et Lawrence Page, qui n'avaient pas 25 ans quand ils classent ex-aequo à la 43ème place du classement, avec chacun une fortune estimée à 4 milliards de dollars, a précisé le magazine américain.

Détenant chacun environ 40 millions de parts du moteur de recherche, les deux génies californiens ont encore vu leur pactole gonfler depuis la très médiatique introduction sur le Nasdaq, le 19 aout. Certes le prix d'entrée avait été fortement abaissé, mais en cinq semaines, l'action Google a pris plus de 40%, et avoisinait vendredi les 123 dollars.

La réussite de Google ouvre aussi la voie du club fermé des "400 de Forbes" à son PDG Eric Schmidt (165 avec 1,5 milliard de dollars), ainsi qu'à un autre investisseur de la première heure Andreas von Bechtosheim (278, 1 milliard).

Si l'outil de recherche chouchou des internautes se fait remarquer, la nouvelle économie est plutôt le parent pauvre de ce classement. Seuls quatre des 45 nouveaux à entrer dans le club des 400 ont fait fortune dans le secteur technologique, souligne le magazine.

Le reste du cru 2004 a gagné de l'argent d'une manière plus traditionnelle. "il semble que les obligations, l'alcool et même les sandwiches créent de la richesse tout autant que les PC et les processeurs", note-t-il. Parmi les 45 nouveaux figurent les fondateurs de la chaine de sandwiches Subway, Peter Buck et Fred DeLuca (165èmes, 1,5 milliard chacun).

L'enseigne, âgée d'une vingtaine d'années, compte aux Etats-Unis davantage de points de vente que McDonald's (environ 18.000 sur près de 22.000 dans le monde). En France, elle prévoit d'ouvrir 700 nouveaux restaurants dans les cinq ans à venir. Dans l'hôtellerie, c'est le succès de la chaîne Hyatt qui