La dynamique des groupes restreints
Didier ANZIEU, Jacques-Yves MARTIN
PUF - 1979
Ouvrage étudié dans le cadre de la formation cadres de santé.
Mots-clés : groupe - interactions
Didier ANZIEU est professeur de psychologie à l’université de Paris X-Nanterre.
Jacques-Yves MARTIN licencié ès sciences, est maître assistant de psychologie à l’université de Paris X-Nanterre.
Etude de l’œuvre
Résumé :
Dans le premier chapitre, les auteurs abordent l’étymologie du mot groupe, et le concept qui en découle. Le mot « groupe » a été importé d’Italie au XVII ème siècle. Ils soulignent que les langues anciennes ne disposaient d’aucun terme pour désigner une association de personnes en nombre restreint poursuivant des buts communs. Cela montre que les hommes pensent selon l’opposition individu/société, et que penser en terme de groupe n’est pas « naturel ». L’origine italienne du mot donne deux significations qui sont « nœud » et « rond ». La première connote le degré de cohésion entre les membres du groupe, et la deuxième désigne un « cercle » de gens.
Selon une enquête, pour la plupart des sujets, la notions de groupe est inexistante, éphémère, due au hasard. Seules existent les relations interindividuelles. Les phénomènes de groupe sont méconnus dans ce qu’ils ont de spécifique : tout se ramène à des questions de personne. Cela vient de la difficulté de tout être humain à se décentrer, car le groupe peut représenter une aliénation pour la personnalité individuelle. Cette enquête montre aussi que les différents types de groupes peuvent être classés selon différents degrés croissants : individu, groupe d’amis, équipe de travail, institutions, société. Et l’individu accepterait les paliers qui précèdent celui où il est situé, mais rejetteraient ceux qui le suivent. C’est pourquoi l’individu peut considérer son « chef » comme celui qui va protéger le groupe des influences du palier suivant.
Il existe aussi des préjugés sociologiques sur les groupes : ceux dans