La déception
Trois ans, à essayer de comprendre ce que je recherche dans cette chance qu’est la vie. Etre soit, avec le courage de se donner de s’autoriser le droit de vivre à tenter de repartir pour une quête d’équilibre, d’une rémission sentimentale.
Entendre, recevoir, donner, perdre, tous ces verbes conjugués aux temps simples et passés me font encore rire, pleurer, vibrer courir sur le chemin qui s’appelle bonheur.
J’en ris parfois, j’en pleure aussi. Est-ce vraiment moi qui ai choisi, il faut croire que oui, mais alors pourquoi ? Entendre, c’est un drôle de verbe qui ne devrait pas se conjuguer à la forme négative, il ne me convient pas, il m’agace à vrai dire, il ne reflète pas ce que je désire que l’on me dise. Je reste libre d’entendre ce que je veux bien et forcement la forme négative reprenant le dessus, me voilà de nouveau dans une contradiction, le devoir de le conjuguer de nouveau à la forme affirmative et d’en rire apparait comme être une évidence.
Les pleures, m’enlèvent une bonne dose d’écoute et perturbent sans cesse ceux qui veulent bien écouter. Je comprends que j’ai le droit d’être malheureux parfois et que les autres ont le droit d’être heureux, d’accéder à leur bonheur. Il me reste à réviser les temps simples et passés, de les réciter de les connaître par cœur, les réciter les yeux fermés, pour ne plus les oublier.
Les sensations de bien être de chaleur intérieure d’équilibre, d’harmonie s’équilibrent avec l’écoute alors ? Me voilà donc complice, recevoir ce que me donnent les autres sans avoir d’attente, juste être surpris ému, ravi joyeux de ce formidable présent que l’on me tend. Ce cadeau, parfois amer, salé et sucré sont des saveurs appréciées, reste celles choisies. être sourd m’a-t-il rendu amer ? Non, c’est un goût qui m’est imposé j’ai du le servir aussi souvent…
Sans attente, à force de cumuler les bons présents de la vie, je me retrouve avec des millions de joies de peines qui me donner l’envie de partager