La démocratie exige-t-elle la séparation des pouvoirs ?
Etymologiquement, on pourrait définir la démocratie par le gouvernement du peuple par le peuple, ce qui suppose en théorie l’identification des gouvernants et des gouvernés. Plus concrètement, c’est régime dans lequel tous les citoyens possèdent à l’égard du pouvoir un droit de participation, à savoir le vote, et un droit de contestation c’est-à-dire une liberté d’opposition, reconnu seulement dans la démocratie libérale. Un homme est libre dès lors qu’il se soumet à sa propre volonté. La démocratie est donc un système de liberté.
Il existe différents types de démocratie à savoir principalement les démocraties directe, semi-directe, représentative et populaire, qui possèdent des caractéristiques propres et dans lesquelles le degré de participation des citoyens varie en fonction du titulaire de la souveraineté.
Dans presque toutes les démocraties, les pouvoirs sont organisés par le biais d’une constitution qui s’impose à tous et qui conditionne l’autorité des représentants.
La séparation des pouvoirs quant à elle, se définit par le principe qui tend à prévenir les abus du pouvoir en confiant l’exercice de celui-ci non à un organe unique, mais à plusieurs organes chargés chacun d’une fonction différente et en mesure de se faire mutuellement contrepoids. Principe formulé par Locke et surtout par Montesquieu dans l’ « Esprit des lois », à qui on fait remonter la distinction classique des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. La séparation des pouvoirs peut être rigide c’est-à-dire qu’il y a une indépendance des pouvoirs caractéristiques du régime présidentiel, ou souple, à savoir qu’il y a une collaboration des pouvoirs caractéristique du régime parlementaire.
A quel degré la démocratie nécessite la séparation des pouvoirs ? Ce principe est-il nécessaire pour le bon fonctionnement d’une démocratie ?
Dans un premier temps, il semble intéressant de