La démocratie représentative en question
Cette désaffection se marque par une part significative de non-inscrits parmi les électeurs potentiels et un taux élevé d’abstention parmi les électeurs inscrits. Depuis 1981, le taux de non-inscription oscille entre 8 et 10%. Le taux d’abstention oscille entre 15% (taux le + faible aux élections présidentielles) et 69% (taux d’abstention lors du référendum sur la réforme constitutionnelle du mandat présidentielle en 2000). Tous scrutins confondus, le taux d’abstention est en moyenne de 30%.
Les dernières évolutions confirment par ailleurs une tendance forte au vote intermittent, tendance très marquée chez les jeunes générations.
Les explications sont nombreuses mais elles convergent toutes vers une crise de confiance à l’égard des institutions et des responsables politiques. De + en + d’électeurs s’abstiennent car ils ne croient plus en la capacité des élus à agir réellement sur le terrain politique pour mettre en œuvre des solutions efficaces et concrètes. Cette crise de confiance est particulièrement marquée au sein des populations : les + « fragiles » faisant faces aux difficultés économiques et sociales du quotidien. La démocratie représentative est en crise et cette crise menace les fondements.
Démocratiser l’accès aux élus ou aux fonctions électives
-le problème principal = la capacité, pour les élus, à représenter les citoyens. Pour la fraction des élus la plus professionnalisée et la plus aisée, les pratiques et les représentations sociales sont profondément marquées par leurs conditions d’existence et très éloignées de la majorité de leurs électeurs.
Conséquences :
-il faut que les élus soient attentifs à faire abstraction de leurs représentations sociales personnelles et se méfient de leur incidence sur leurs décisions
-il faut permettre aux différents groupes sociaux d’avoir des représentants dans les