La démocratie
I. Les fondements du régime démocratique. A. De la démocratie directe à la démocratie représentative 1) L' héritage antique
La démocratie est née dans les cités grecques. Elle repose sur le pouvoir des citoyens. Elle est dite limitée car le nombre des citoyens est très réduit (un dixième de la population à Athènes): en effet, ni les métèques (étrangers ) , ni les femmes considérées comme des mineurs, ni les esclaves considérés comme des biens ne sont citoyens ce qui rend la démocratie Athénienne très éloignée des démocraties actuelles.
L'innovation la plus radicale de la démocratie athénienne consiste à faire d’hommes inégaux en termes sociaux et économiques, des égaux sur le plan politique : le vote du citoyen le plus modeste équivaut à celui du grand aristocrate propriétaire terrien. A partir des réformes réalisées par Clisthène et Périclès, tous les citoyens bénéficient d’une réelle égalité devant la loi, ont les mêmes droits et devoirs, peuvent s’exprimer et participer aux affaires publiques par le biais de l’ecclesia.
La démocratie athénienne est directe: c'est l'assemblée du peuple, réunie sur l'Agora, qui décide directement et non par des intermédiaires représentant les citoyens . C'est l'assemblée du peuple qui décide et la décision est prise à la majorité des voix.
2) La démocratie moderne
La démocratie ne réapparaîtra, sous une forme renouvelée, qu’au
18ème siècle au sein des colonies britanniques qui s’émancipent, et en France et en
Angleterre.
La démocratie moderne (occidentale) est illimitée: grâce à l'instauration progressive du suffrage universel, tous les individus peuvent disposer des droits politiques élémentaires (droit de vote, éligibilité, liberté d'expression, d'opinion , droit de réunion, liberté d'association).
C'est justement cette extension des droits politiques à l'ensemble de la population qui