La désintermédiation bancaire
La désintermédiation est une notion qui est le négatif de l'intermédiation bancaire. L'intermédiation bancaire était le privilège conféré aux établissements de crédit de recevoir des dépôts et de les transformer en crédits.
A l'inverse la désintermédiation bancaire vise à favoriser l’accès au marché monétaire, notamment aux grandes entreprises, leur permettant de placer ou d'obtenir des ressources financières, sans passer par les banques, par voie d'émission de titres de créances négociables, tels que les billets de trésorerie ou les bons à moyen terme négociables.
Ce mouvement de désintermédiation se réfère aux diverses mesures de déréglementation (années 80) et de décloisonnement des activités financières (loi bancaire du 24 janvier 1984). Il s’accroît par l’essor des marchés financiers sur lesquels les agents économiques porteurs de capitaux vont directement les investir, alors que d’autres vont pouvoir y lever directement auprès du public les capitaux nécessaires à leur développement.
Plus généralement, la désintermédiation est un phénomène économique et commercial qui se traduit par la réduction ou la suppression des intermédiaires dans un circuit de distribution.
Ces nouvelles techniques de financement ont eu pour effet d’impacter la rémunération des banques qui consiste alors en une commission (pour prestation de service) se substituant à la marge habituelle sur les taux entre les capitaux prêtés et ceux collectés. Pour pallier la dégradation de leur PNB, les banques vont s’orienter vers de nouvelles politiques :
- Développement d’activité de conseil (aide à l’introduction en bourse), gestion d’actif, banque de financement et d’investissement…
- Multiplication d’autres activités : notamment l’assurance (d’où aujourd’hui, la « bancassurance »
- Et surtout développement du marché des particuliers pour maintenir l’activité