La féodalité
Entre le IXe et le XIe siècle, un morcellement territorial s’accompagne d’un glissement progressif de l’autorité du roi au profit des seigneurs locaux qui s’emparent des prérogatives de la puissance publique. Ce mouvement de morcellement territorial apparaît comme la conséquence directe de la montée en puissance des Grands et est parallèle à l’apparition de la féodalité. Avec le capitulaire de Quierzy-sur-Oise de 887, les Grands acquièrent une place prépondérante tandis que la fonction royale redevient élective. Après avoir déposé le roi carolingien, les Grands parviennent à imposer l’un des leurs, Charles le Gros. Ils élisent Eudes, comte de Paris, descendant de Robert le Fort et ancêtre d’Hugues Capet. On entre alors dans une dynastie nouvelle, celle des Robertiens. Certes, ils parviennent à élire l’un des leurs mais une alternance se met en place et, à la mort d’Eudes, c’est un carolingien qui lui succède : Charles le Simple. Les Carolingiens et les Robertiens vont donc être alternés sur le trône par le biais de l’élection jusqu’à ce qu’Hugues Capet parvienne à rétablir l’hérédité des fonctions royales. Les temps féodaux couvrent une période de deux siècles et s’enserrent entre la fin du IXe et le milieu du XIIe s. On parle de temps féodaux car l’organisation politique repose sur le fief et les liens qui découlent de sa concession, la vassalité. L’utilisation par le monarque carolingien de la féodalité et de la vassalité comme mode de gouvernement est l’origine des temps féodaux. Les relations féodo-vassaliques sont celles qui unissent le seigneur à son vassal. Elles conjuguent deux liens : un lien personnel résultant du contrat de vassalité et un lien réel résultant de la concession d’un fief par le seigneur à son vassal. Le roi lui- même recommande le recours à la vassalité mais il va être rapidement confronté à l’écran féodal. La vassalité va se développer considérablement. Le vassal va-t-il alors