La fable
La fable est un court récit écrit plutôt en vers qu’en prose et ayant un but didactique. Elle se caractérise généralement par l’usage d’une symbolique animale, des dialogues vifs, et des ressorts comiques. La morale est soit à extraire de l’implicite du texte, soit exprimée à la fin ou, plus rarement, au début du texte. Les fables les plus caractéristiques comportent un double renversement des positions tenues par les personnages principaux.
En France, le succès prodigieux des fables de Jean de La Fontaine inspire bien des vocations : du grand seigneur au commis, en passant par le magistrat, le curé ou le marchand, tout un chacun s’essaie alors au genre de la fable. Le jésuite François-Joseph Desbillons, professeur, en produit cinq cent soixante. Boisard publie un recueil qui en contient mille et une. Jean-Pons-Guillaume Viennet publie en 1843 les fables qu’il a écrites pendant toute sa vie. Même Napoléon Bonaparte, avant d’être sacré empereur, en compose une, jugée assez bonne à l’époque. Tous ces auteurs sont retombés dans l’oubli.
Ivan Krylov.
Un seul nom a survécu durablement au côté de celui de La Fontaine ; celui de Florian (1755-1794). Son recueil compte une centaine de fables. Celles-ci sont orientées soit vers une morale politique, soit vers une morale privée. Ce dernier auteur s’inspire parfois de l’Anglais John Gay ou de l’Espagnol Tomás de Iriarte y Oropesa.
Gotthold Ephraim Lessing illustre le genre en Allemagne, Ignacy Krasicki en