La famille bloch
Avant d’en venir à la famille Bloch dans « À l’ombre des jeunes filles en fleurs », j’aimerais revenir sur la première rencontre du héros avec Bloch qui se trouve dans Du côté de chez Swann. (p.89-92)
Dans la section "Combray" dans « Du côté de chez Swann », le narrateur nous présente pour la première fois Bloch. Il est plus âgé et c’est lui qui recommande au héros de lire un livre de Bergotte, bien qu’il ne l’ait pas encore lu lui-même. Sa façon de parler est remplie d’exagérations homériques par exemple : p. 89 : « […] par Apollôn, tu goûteras, cher maître, les joies nectaréennes de l’Olympos. » Le héros a une grande admiration pour Bloch mais ses parents ne l’aiment pas du tout. Le narrateur nous décrit certaines situations : Le père du héros voyant Bloch mouillé lui demande s’il pleut et Bloch lui répond qu’il ne peut pas lui dire s’il pleut car il vit en dehors des contingences de la vie et que ses sens n’en prennent pas note. Une fois, il a fait déborder le vase et s’est fait mettre à la porte en disant que la grande-tante Léonie avait eu une jeunesse orageuse et avait été publiquement entretenue. Mais retournons à notre livre : dans la section "Autour de Mme Swann" dans « À l’ombre des jeunes en fleurs », Bloch vient rendre visite au héros et bouleverse sa conception du monde (p.145) : Bloch lui raconte que les femmes ne demandent qu’à faire l’amour et le conduit pour la première fois dans une maison de passe. Dans la section "Noms de pays : le pays", le héros et Saint-Loup font la rencontre de Bloch sur la plage de Balbec. Pour la première fois, le narrateur nous dévoile un peu plus sur Bloch. Bloch n’est pas venu seul à Balbec. Sa famille est avec lui. Le narrateur la décrit comme une colonie juive qui ne se mélange pas avec les autres, un cortège homogène. (p.306) Les femmes sont décrites comme des « fillasses mal élevées, poussant le souci des modes de bain de mer jusqu’à toujours avoir l’air de pêcher