La famille est une notion qui peut être définie juridiquement comme un groupe de personnes qui sont reliées entre elles par des liens fondés soit sur le mariage soit sur la filiation. Si ailleurs dans d’autres coutumes il est autorisé une union libre en droit sénégalais seuls le mariage et la filiation permettent la conception de la famille. Le concubinage est une notion inconnue du législateur. La famille est à la fois un fait social et une institution c’est pourquoi il est pris en compte par le droit. C’est une réalité juridique consacrée par le législateur. Le droit de la famille est régit par le code entré en vigueur depuis 1972. C’est un droit pluraliste à la fois nouveau et originel. En effet le CF se présente comme un code moderniste parce qu’il établit une rupture avec le droit traditionnel. En effet les textes dans leur rédaction primitive accordaient à l’homme de larges pouvoirs par rapport à la femme, aujourd’hui il y a une évolution remarquable notamment dans la protection de la femme et de l’enfant. Le rétablissement de l’égalité entre les gens a poussé le législateur sénégalais à adopter le CF avec les exigences du temps actuel. Ainsi la femme mariée peut à l’instar de l’homme travailler sans obtenir l’autorisation expresse de l’homme. En effet dans un souci d’organiser le CF avec les dispositions de la CEDEF, du PCADHP, de la CDE, du CADBE et du protocole de Maputo, le législateur envisage un renouveau du droit de la famille dans bien des domaines. Ainsi l’âge du mariage sera modifié, il sera de 18ans pour chacun des époux. Le législateur veut éviter aux filles les mariages précoces et les grossesses précoces et dangereuses qui sont aujourd’hui les causes de nombreuses maladies chez la femme adulte notamment les fistules, la stérilité et même la mortalité maternelle. L’article 152 qui fait du mari le chef de famille sera modifié. Cet article, si l’on en juge les commentaires des observateurs et des analystes est en contradiction avec les droits de