La faute à Voltaire
Candide est un conte philosophique, c’est-à-dire un récit mis au service des idées de Voltaire. C’est à travers son œuvre que l’auteur se moque ouvertement, critique l’un des plus grands philosophes prônant l’optimisme : Leibniz. Il dénonce également la guerre ainsi que ses responsables. Dans ce conte philosophique, la plupart des personnages dégagent une certaine crédulité comme le professeur Pangloss, qui apprendra à Candide la « métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie », une grossière invention de l’auteur.
La troupe théâtrale « La faute à Voltaire » s’est rendue au lycée Valérie Larbaud pour y représenter la plus frénétique, sarcastique et révélatrice œuvre de Voltaire. Il ne m’a pas fallu attendre la fin de la représentation pour être pleinement satisfaite. Tout en reprenant le texte de l’auteur, la troupe a réussi à transmettre toute l’ironie et le message de l’œuvre. J’ai été agréablement surprise de l’investissement singulier du metteur en scène, dans le sens où, bien que suivant scrupuleusement l’œuvre de l’auteur, il a tout au long du spectacle apporté une touche personnelle. La pièce dégageait, au niveau de la prestation des acteurs, de l’exagération reflétant fidèlement toute la raillerie, toute la satire que Voltaire a voulu transmettre.
Mon passage préféré est celui concernant l’Eldorado. Le metteur en scène ne s’est pas attardé et a évoqué les principales idées de ce chapitre tout en y ajoutant une originalité et une modernité (Costumes faisant référence à l’entreprise Mc Donald). C’est dans ce chapitre que Voltaire créé une société imaginaire idéale (ou utopie) qui lui permet de critiquer indirectement la société de son époque. De plus, la naïveté et l’innocence de Candide ont été parfaitement dégagées par l’acteur. Le personnage me faisait en quelque sorte penser à un enfant, ne sachant comment réagir face aux évènements qui le défient.
C’est donc avec satisfaction que je suis ressortie de l’amphithéâtre.