La femme chez montesquieu
Synthèse sur la femme
Les Lettres persanes que Montesquieu publie anonymement en 1721 est un roman épistolaire qui raconte l’aventure de deux grands seigneurs perses qui entreprennent un voyage en France afin d' « aller chercher laborieusement la sagesse » ( lettre première) . Ils entament ainsi une correspondance polyphonique avec leurs compatriotes restés en Perse. Ils échangent un total de 161 lettres ce qui leur permet d’aborder tous les grands sujets de l’époque, notamment la femme, perse et occidentale. Effectivement, un grand nombre de lettres touchent ce thème. Montesquieu parvient à travers ses personnages étrangers à porter sur les mœurs françaises mais aussi perse un regard à la fois naïf et impitoyable, et c’est toute sa force.
Comme on peut le voir à travers les personnages d’Usbek et de Rica, le statut de la femme est différent en Orient et en Occident. Montesquieu présente ainsi deux visions stéréotypées de la femme.
Tout d’abord, la femme orientale: provenant d’un milieu social privilégié, elle vit dans un sérail, soumise à la polygamie de l’homme. Le harem est un endroit clos, interdit, surveillé nuit et jour. Il s’agit d’un lieu d’enfermement pour les corps féminins réservés aux plaisirs seuls du maître ( lettre II). Dès l'âge de dix ans, chaque fille passe dans les appartements du sérail , afin d'avoir « une éducation sainte dans les sacrés murs où la pudeur habite » (lettre LXII). Les femmes sont surveillées par des eunuques. Elles sont contraintes à des « lois » d’épouses: la vertu, la fidélité, la pudeur, la modestie et l’obéissance absolue (lettre II). Il s’agit d’un troupeau de femmes soumises et dociles, toutes plus belles les unes que les autres et qui n’ont pour seule préoccupation que leur beauté et leur désir de plaire.
Ensuite, la femme occidentale: contrairement aux femmes orientales, les femmes françaises sont très coquettes et veulent plaire à tous les hommes. Elles n’hésitent pas à