La femme dans un amour de swann (marcel proust)
Un Amour de Swann est la seconde partie de Du coté de chez Swann le premier volume de l’immense cathédrale qui est À la recherche de temps perdu. C’est un roman dans le roman. Il s’agit d’un récit qu’on peut comprendre sans connaître le reste de l’œuvre. Dans un sens, Un Amour de Swann, ne parle pas d’un souvenir vécu puis retrouvé. En plus, le récit n’est pas à la première mais à la troisième personne. Le narrateur raconte les événements qui ont eu lieu avant sa naissance. Tout de même, cette histoire a beaucoup de liens avec le reste de l’œuvre. D’un coté le narrateur parle des ressemblances entre lui et Swann et de son intérêt pour lui. Puis l’amour que Swann éprouve pour Odette rend possible la continuité de la Recherche puisque leur fille Gilberte sera un des amours de Marcel dans la suite de l’œuvre et sa vie sera mêlée avec la vie du narrateur. Ce qui rattache Un amour à la Recherche ce sont les thèmes principaux de La recherche : le temps, la mémoire, la mémoire involontaire, le souvenir et l’oubli, le moi toujours changeant, l’art, la société et la peinture des moeurs, l’analyse psychologique de l’amour, surtout de l’amour maladie et les intermittences du cœur. Il est possible de reconstruire la philosophie de Proust à partir de ce roman[1]. Selon Proust les femmes sont les protagonistes et les moteurs de la vie mondaine. Dans Un Amour de Swann on suit le développement de son amour pour Odette, une cocotte, appartenant à la société bourgeoise, mais on rencontre aussi les femmes qui sont en fonction de la peinture des mœurs et servent d’un prétexte pour la critique de la vie mondaine de l’aristocratie, la bourgeoisie et les domestiques. Le monde de la bourgeoisie est introduit à travers Mme Verdurin et son petit noyau. Proust, en parlant de ce clan dit que les femmes sont plus rebelles et qu’il est plus difficile pour elles de déposer leur curiosité mondaine. Alors toutes les fidèles du sexe féminin sont rejetées de