La femme
a. la bourgeoise elle impose de plus en plus les normes de la famille normale. La morale bourgeoise condamne le couple illégitime - souvent ouvrier -, le célibat, l’homosexualité. Les familles cherchent à nouer des alliances par des mariages de raison. A la maison, l'épouse supervise le travail des domestiques et s’occupe de l’éducation morale et religieuse des enfants. Les œuvres de charité, les réceptions chez les unes et les autres permettent aux femmes de se retrouver à l'extérieur de la maison. Le monde ouvrier n'est pas insensible à ce modèle bourgeois, dans la seconde moitié du siècle : l’ouvrier appelle son épouse « ma bourgeoise ». Il la souhaite au foyer : le travail des femmes après tout est anormal, et il concurrence celui des camarades. La place des femmes est à la maison... La ménagère représente un idéal de respectabilité.
b. Paysanne et ouvrière il y a d’abord les domestiques souvent menacées de devenir « fille-mères », les nourrices. L’urbanisation et le mode de vie bourgeois offrent de nouveaux métiers dans la couture (passementières, chapelières), la blanchisserie, le commerce. La révolution industrielle utilise la main d’œuvre féminine et enfantine, surtout dans le textile, où se trouvent les ¾ des femmes travaillant dans l’industrie vers 1900. Après les lois limitant le travail des enfants, les femmes sont encore plus recherchées dans les usines, dans des travaux répétitifs, longs, épuisants, très mal payés (les salaires féminins resteront légalement inférieurs jusqu'en 1946), sous-qualifiés, conduits par des contremaîtres parfois abusifs. L’enseignement technique s’adresse uniquement aux garçons, tandis que dans les programmes des écoles primaires et des écoles normales de filles, l’État encourage les travaux de coupe, d’aiguille et l’apprentissage de la dentelle à la main (1903).
Les emplois de service, en "col blanc", se multiplient. Ces vendeuses, dactylos, demoiselles des