La fete dans ses dimensions collectives
Pensez-vous que le sport soit l'occasion d'une véritable fête collective ? Vous appuierez votre réponse sur les éléments du corpus et sur vos connaissances personnelles.
DOCUMENT 1
De mémoire de Parisien, et de Français, on n'avait pas vu pareil débordement populaire depuis... la Libération en 1945 ! Déferlant dans les rues, des jeunes, beaucoup, mais aussi des moins jeunes, en couple, en famille, entre amis, peinturlurés de bleu-blanc-rouge, assis sur les portes des voitures, brandissant au vent le drapeau tricolore sur le toit des voitures roulant vers la Bastille, prise une énième fois par une foule turbulente, heureuse, encore étonnée de la victoire comme de l'effet qu'elle produit sur tant de gens réunis à la faveur de cette prouesse. Au milieu des saluts, des sourires échangés, des cris, des youyous, des klaxons, des pétards et des fumigènes, on se bouscule, on se congratule, on se côtoie, on danse, on improvise une « ola » et on entonne en refrain le slogan fédérateur et fort symbolique de cette soirée de délire collectif : « Zidane président ! » Des voitures sont chahutées, on se serre la main, on n'en revient pas d'être ensemble. Des drapeaux flottent sur la foule et s'élèvent au rythme des tamstams dans les airs, il s'agit du drapeau français mais aussi du drapeau algérien en hommage à l'origine kabyle de « Zizou ». Un baptême national On ne peut s'empêcher de penser qu'il est en train de se