La fin de la Jalousie préface
Préface
Le roman est un long récit en prose, qui met en scène des personnages de fiction, engagés dans des aventures imaginaires, parfois présentées comme réelles. Il donne également accès aux sentiments personnels des personnages présentés, plus ou moins développés selon les récits. Marcel Proust, auteur romanesque de la fin XIXe – début XXe siècle, compose autour des sentiments humains, envers lesquels il est pris d’un grand intérêt, en particulier le sentiment amoureux, qui est l’aimant de tant d’autres émotions et ébats provoqués par la passion. Dans son recueil La fin de la jalousie et autres nouvelles, Proust fait la démonstration de son talent pour explorer les sentiments humains à travers le récit du roman.
Une nouvelle est un récit court, d’un genre très proche du roman, mais dans lequel des éléments tels que le cadre spatio-temporel, les noms des personnages ou leur personnalité ne sont pas forcément explicités ou détaillés. Ici, Proust prend tout de même quelques pages afin d’installer des informations chez le lecteur, pour ainsi pouvoir les sonder de l’intérieur et révéler l’évolution de leur sentiments.
La première nouvelle, intitulée Violante ou la mondanité, caractérise parfaitement cette évolution. Proust installe le décor, avec cette comtesse dirigeant sa province d’Autriche, qu’elle hérite de ses parents défunts. La jeune femme, très fragile sentimentalement, va, suite à quelques déceptions amoureuses dramatisées, devenir de plus en plus superficielle et s’éloigne peu à peu de sa vie d’avant, jusqu’au jour où elle quitte sa province, lieu de sa souveraineté, pour aller auprès de la Cour d’Autriche, dont elle disait revenir au bout d’un jour, puis un mois, et dont elle ne reviendra jamais.
La quatrième et dernière nouvelle dont le recueil porte le nom, La fin de la jalousie, Proust nous fait voyager dans les pensées d’Honoré, très attaché à sa nouvelle maîtresse. Très épris par la belle femme, il prie pour