Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes vivent avec moins d'un dollar par jour ; des familles entières vivent dans une seule pièce, dans les installations sordides des bidons villes, loin des grattes ciels et des centres villes sans les moyens pour subvenir à leurs besoins. Toutes les trois secondes, un être humain meurt de faim, en majorité des enfants de moins de cinq ans. 60 à 80 millions d'hommes et de femmes vivent dans une situation proche de l'esclavage. Ces chiffres ne résultent pas d'une fatalité mais d'un pillage de la planète par les pays développés. Tel est le message du documentaire de Philippe Diaz. On y découvre, que chaque jour 24000 personnes dont 16 000 enfants meurent de faim ou d’une cause due à la faim alors que le monde possède les ressources nécessaires pour nourrir toutes les populations. La misère et la famine ne sont provoquées que par le système économique imposé par les grandes puissances occidentales. La leçon est d'abord historique. Ce sont les Européens qui, dès 1492, ont initié la globalisation/mondialisation en intervenant de façon brutale en Amérique, puis en Asie et en Afrique. Les conquistadors d'Espagne, du Portugal, mais aussi du Royaume-Uni et de Hollande se sont appropriés les richesses des Incas et des Mayas, ont confisqué ici et là l'or, l'argent, les bijoux, puis les terres, construisant un système colonial qui dure depuis 500 ans. Aujourd’hui, des dizaines d’années après l’indépendance de leurs pays et la mise en place d’un prétendu processus démocratique, les peuples ne les ont toujours pas récupérées. Ces richesses ont permis de financer les révolutions industrielles et depuis, le fossé entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres ne cesse de se creuser. De 3 pour 1 en 1820, il est passé à 35 pour 1 en 1950, à 74 pour 1 en 1990.
Le colonialisme a eu des conséquences très néfastes, des conséquences durables encore visibles aujourd’hui dans les pays pauvres. Le colonialisme est l’une des raisons