La fin de vie
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DOSSIER
FIN DE VIE :
RÉFLEXION ÉTHIQUE
Face à un patient en fin de vie, nous sommes confrontés à notre propre peur de la mort et à notre peine de la séparation. Il nous est difficile d’accepter la mort, et pourtant, la mort fait partie de la vie. Elle l’achève et la clôture.
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Je suis infirmière libérale, l’an dernier, nous suivions une jeune femme (Cancer de l’utérus incurable, diabétique et hémodialysée). Elle se rend trois fois par semaine à l’hôpital pour être dialysée. Elle supporte de plus en plus mal ses séances et souhaitent les arrêter : elle en connait le risque. Elle est tellement mal après les dialyses que l’équipe de soins pensent qu’elle va finir par mourir dans l’ambulance après une séance de dialyse…Elle réitère à plusieurs reprises sa demande d’arrêter ces séances. Les membres de l’équipe : médecin traitant, néphrologue et les équipes infirmières d’hémodialyse et libérales, se concertent et la démarche éthique conduit à penser qu’il s’agit d’acharnement et qu’il faut accéder à sa demande. Elle sera accueillie en unité de soins palliatifs et les dialyses seront progressivement arrêtées, elle décédera au bout de 6 jours avec des soins de confort maximal, entourée de sa mère et de sa meilleure amie. (et non dans l’ambulance…)
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DOSSIER > FIN DE VIE : RÉFLEXION ÉTHIQUE
HISTOIRE DES SOINS
PALLIATIFS ET DE
L'ACCOMPAGNEMENT
Les prémisses : le soin aux incurables
Au Moyen Age, les soins aux indigents et incurables étaient déjà la préoccupation des confréries "de la bonne mort" et des Hôtels
Dieu. Mais cet accueil ne faisait pas l'objet de structures spécifiques vouées aux soins palliatifs. Pour cela, il faudra attendre le XIXème siècle.
En 1874, toujours sous l'égide de l'œuvre du Calvaire, Aurélie Jousset crée un hospice à Paris, dans le XV ème arrondissement : ce centre deviendra