La fin du mythe de l'etat tout puissant?
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TRANSITION : Tout d’abord, voyons en quoi la structure étatique est en quelque sorte prise entre deux feux, puisque des logiques supranationales d’une part et des phénomènes infranationaux d’autre part tendent à l’effritement de sa souveraineté. I/ La fin du mythe de l’Etat tout puissant ? A/ L’Etat dépassé par des logiques supranationales Vieux de plusieurs siècles, le phénomène de mondialisation a contribué au 20e siècle à accentuer la porosité des frontières étatiques, rendant inefficace le contrôle des Etats face à l’augmentation continue des flux commerciaux ou culturels et au développement de grands groupes industriels. Ainsi, la globalisation financière a donné un ascendant des investisseurs sur les Etats désireux de conserver la confiance des marchés financiers. Un autre aspect de la mondialisation, le passage à une société d’information, permettant à des utilisateurs du monde entier d’accéder instantanément à la même information, revêt des aspects dangereux pour les Etats en étant capables de remettre en cause leurs principes d’organisation ou leurs fondements institutionnels.
L’Etat doit également faire face aux aspects noirs de la mondialisation, avec l’éclosion des paradis fiscaux ou des centres « off-shores » ainsi que le développement d’une criminalité transfrontalière, illustrée par l’émergence de mouvements terroristes ou mafieux que les Etats peinent à réprimer. D’autre part, la mondialisation conduit l’Etat à se plier à un ordre transnational, ce qui nous fait croire qu’il ne dispose plus désormais de l’autorité suprême qui le caractérisait. L’Etat est avant tout encadré, par un socle de valeurs mondiales tout d’abord, comme le libéralisme, ou le développement durable, qui régissent ses actions, et sont directement préconisés par d’autres acteurs internationaux. Exemple : les OI.
Par ailleurs, les Etats sont encadrés par le formation d’un ordre institutionnel mondial, constitué notamment d’une multiplicité d’OI compétentes