La Firm J
I. Firme J et Théorie générale de la firme : les trois principes de dualité
L’approche d’Aoki est proche de celle des évolutionnistes en cela qu’elle s’intéresse à l’évolution des structures organisationnelles, et en particulier des mécanismes de coordination et d’apprentissage ; elle se distingue toute fois notamment par le principe logique d’engendrement de la théorie, Aoki partant d’un modèle concret stylisé (la firme japonaise, ou firme J) pour mettre au point un système permettant de caractériser une firme en général, alors que les évolutionnistes partent d’hypothèses sur le comportement individuel.
Aoki a établi trois principes duaux selon la méthode de faits stylisés afin de parvenir à une représentation susceptible d’être comme principe constitutif de toute firme.
Le premier principe : coordination, hiérarchie et incitation ;
Le deuxième principe : managers, actionnaires, banquiers ;
Le troisième principe : le principe du double contrôle.
1. .Coordination, Hiérarchie et Incitation
La distinction essentielle que l'on peut faire entre firme A et firme J tient à la structure d'échanges d'informations qui dans la firme A repose principalement sur la hiérarchie, alors que dans la firme J l'incitation est valorisée.
Alors que Chandler a mis l’accent sur la nature des innovations organisationnelles dont la firme est le siège, Aoki choisit de centrer l’attention sur les méthodes de stimulation, et en dernière analyse d’incitation. Aussi, pour saisir pleinement de contenu et la signification des modes de coordination mis en place.
Pour ce point, Aoki distingue entre modèle H (la firme Américaine ou hiérarchique) et modèle J par ces 2 traits suivants :
La firme A se caractérise par un mode de coordination hiérarchique : c'est-à-dire par une séparation entre les opérations de conception et d'exécution. Au niveau de l'apprentissage, elle recherche des gains de spécialisation et sa division des tâches suit des