La fixation de l'ordre du jour par les assemblées parlementaires
LA FIXATION DE L'ORDRE DU JOUR DES ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES
« Le Gouvernement dialogue et collabore avec le Parlement, il n’est pas son maître d’études ! Au Parlement de fixer son ordre du jour », revendiqua le Premier ministre lors de la 3e séance du 20 mai 2008 à l’Assemblée nationale.
Les moyens d'intervention du pouvoir exécutif dans la procédure législative sont denses. Le gouvernement peut influer considérablement sur le processus parlementaire, preuve de sa prééminence sur le parlement. Ceci se vérifie entre autre au cours de la fixation de l'ordre du jour des assemblées parlementaires.
L'ordre du jour désigne la liste des sujets qu'une assemblée doit aborder au cours d'une séance. Sa fixation est un élément important de la vie parlementaire, qui traduit la hiérarchie des préoccupations du parlement ainsi que du gouvernement. Prérogative de chaque assemblée et obstacle évident pour le gouvernement jusqu'à 1958, la fixation de l'ordre du jour relève désormais, essentiellement du gouvernement , dans le cadre du parlementarisme rationalisé.
En outre la constitution de 1958, avait posé dans son article 48 une distinction entre l'ordre du jour prioritaire et l'ordre du jour complémentaire, celui ci étant d'initiative parlementaire.
Les projets ou propositions de loi sont examinés par les deux assemblées du Parlement (c’est pour cette raison qu’on le qualifie d’organe bicaméral) : l’Assemblée Nationale et le Sénat. Le but de la navette est de faire adopter le texte en termes identiques. Les assemblées pourront, au cours du processus, modifier le texte jusqu'à ce qu’elles soient d’accord toutes les deux. Chaque examen par une assemblée est appelé lecture. La première étape de la navette est la fixation de l’ordre du jour.
Si la fixation de l’ordre du jour est toujours essentielle, ses modalités ont changées depuis 1958 : on est passé d’une prépondérance parlementaire, à un pouvoir gouvernemental sans contre pouvoir, au