La flexibilité du travail et l'effritement de la société salariale
a) – Le contexte : le capitalisme actionnarial ou patrimonial
1. A partir du milieu des années 1970, la régulation fordiste est en voie d’épuisement. L’organisation scientifique du travail commence à être contreproductive. Le ralentissement des gains de productivité et la forte hausse des salaires réels (contestation des OS) se traduisent par une hausse des coûts unitaires, une baisse de la part des profits dans la valeur ajoutée et une inflation rampante. La crise du capitalisme fordiste va se manifester par l’apparition de la « stagflation » c’est-à-dire une coexistence d’une forte inflation (à deux chiffres) et d’une montée du chômage.
2. A partir des années 1980, avec l’arrivée de Margaret Thatcher (1979) et Ronald Reagan (1981), ce sont des politiques libérales qui vont être mises en oeuvre. Elles vont profondément changer les orientations de la politique économique et le visage du capitalisme.
→ La lutte contre l’inflation prend le pas sur la lutte contre le chômage
→ La régulation du marché prend le pas sur la régulation étatique : l’Etat n’est plus considéré comme la solution mais comme le problème. En conséquence: il faut déréglementer les marchés:
-des biens (Ouverture des marchés réglementés, fin des monopoles publics, libre-échange, « Marché unique » européen…),
-du travail (Remise en cause du droit du travail, développement des emplois précaires…)
-des marchés financiers (Diminution des contrôles étatiques, ouverture à de nouveaux produits financiers et à de nouveaux acteurs financiers, fin du contrôle des changes,…).
-il faut privatiser les entreprises publiques.
L’autorégulation du marché est théoriquement plus efficace que la régulation étatique(par l'état) car elle met en concurrence les différents acteurs économiques ce qui les pousse à innover, à réduire leurs coûts de production et à proposer des produits de meilleure qualité moins cher.
L’Etat-providence doit