La flexibilité du travail en france
Le marché du travail suit l’évolution économique et sociale de nos sociétés industrielles. A l’emploi stable et peu qualifié du taylorisme et du fordisme a succédé de nos jours le besoin d’un travail plus flexible et plus qualifié. Au sens économique, la flexibilité désigne la capacité d'une entreprise de s'adapter aux évolutions de son environnement, et notamment de la demande. S’il est un terme que les salariés ont appris à redouter, c’est bien celui de flexibilité. Pourtant, l’expression « flexibilité du travail » a plusieurs sens et les effets que provoquent les différentes formes de flexibilité ne sont pas toujours aussi catastrophique qu’on le pense.
I. LES DIFFÉRENTES FORMES DE FLEXIBILITÉ DU TRAVAIL
D’après sa définition, la flexibilité désigne la capacité à s’adapter à un environnement imprévisible et inconstant. Pour une entreprise, la flexibilité est donc la capacité à s’adapter aux marchés et à leurs transformations, aussi bien quantitatives que qualitatives. Une unité de production va donc chercher à utiliser la quantité de facteurs de production dont elle a besoin et à limiter les gâchis de matières premières, de travail (temps morts) et de capital (immobilisation des machines).
A) La flexibilité salariale Il s’agit ici de faire varier le salaire en fonction de l’offre et de la demande de travail. La flexibilité salariale est donc une politique s’inscrivant dans un cadre d’analyse néoclassique du marché du travail et doit contribuer, selon ses auteurs, à une baisse du chômage. Elle se traduit par l’individualisation des salaires et la rupture avec la négociation salariale collective. Le plus souvent, le salarié est rémunéré avec une partie fixe et une partie de salaire variable, en fonction des