La folie
Le petit Robert (édition de 1993 réédité en 2001), donne 5 sens plus ou moins proches à la folie dont nous exclurons le cinquième (riche maison de plaisance, terme des 17 et 18ème siècle) :
1 - Altération plus ou moins grave de la santé psychique, entraînant des troubles du comportement . Trouble mental, dérèglement, égarement de l’esprit, le terme se rapprochant des mots : psychose, aliénation, délire, démence, maniaque, paranoïa, mégalomanie, schizophrénie. En fait cela recouvre beaucoup de troubles très divers. Voltaire a dit : « Qu’est-ce que la folie ? C’est d’avoir des pensées incohérentes et la conduite de même ». Mais n’a-t-on pas tous, quelquefois, des pensées incohérentes, et le monde moderne ne fourmille-t-il pas d’actions incohérentes, et pas qu’au cinéma !
2 - Caractère de ce qui échappe à la raison (C’est le domaine de l’irrationnel). « J’ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l’indifférence » a dit, assez banalement, Anatole France. Erasme n’a-t-il pas écrit « l’éloge de la folie » ?
3 - Manque de jugement, absence de raison, les termes les plus voisins étant : déraison, extravagance, insanité, aveuglement, inconscience.« Il n’aura pas la folie de faire cet exposé »
4 - Absurdité, bizarrerie, caprice, lubie, toquade, bêtise. Ce sont les folies de jeunesse, de star, d’enfants gâtés .
Sont considérés comme les contraires du mot folie les termes suivants : équilibre, santé, jugement, raison, sagesse, et, curieusement, tristesse.
Deux mots ne sont jamais cités dans ces définitions : mélancolie et dépression qui font pourtant partie, à mon sens, des folies et qui sont un des principaux sujets du cinéma moderne (de la fin du XXème siècle).
En 1851, la dépression a été définie comme un état mental pathologique caractérisé par de la lassitude, du découragement, de la faiblesse, de l’anxiété. Pour être plus sûr de ce dont on parle, on précise : dépression mentale !
Quant à la mélancolie (à mon avis