LA FONCTION PRESIDENTIELLE SELON LE CONSTITUANT DE 1958
Selon Michel Debré, dans son discours devant le Conseil d’Etat datant du 27 août 1958, « Le Président de la République doit être la clef de voûte de notre régime parlementaire ». Ainsi, on peut penser que l’objectif premier du constituant en 1958, est de rétablir un équilibre des pouvoirs au sein de la Vème République et de veiller au respect d’un véritable régime parlementaire ; le but ultime étant notamment la continuité de l’Etat. En effet, sous les précédentes Républiques qui ne sont autres que les IIIème et IVème Républiques, le Président de la République possédait des pouvoirs assez importants, mais ceux-ci étaient limités par diverses stratégies telles que le contreseing. Il était donc quelque peu effacé, il possédait seulement le pouvoir de nominer le Président du Conseil. Ce qu’on désire désormais, c’est un acteur essentiel du fonctionnement des Institutions de la Vème République, quelqu’un qui soit placé au cœur même de ces dites Institutions. En vertu de l’article 5 de la Constitution de 1958, ce nouveau Président de la République se voit soumettre trois missions primordiales : il doit être le gardien de la Constitution, il doit également assurer l’arbitrage et se doit d’être le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité des territoires. Pourtant, en période de crise ou autres événements capables d’ébranler une Nation, le Président de la République ne doit pas seulement endosser le rôle d’arbitre, il doit devenir dès lors un puissant acteur de la vie politique, une personne sur qui repose l’avenir de la République, une personne importante. C’est de cette manière que le Président de la République se voit conférer des pouvoirs propres, des pouvoirs clairement explicités par le constituant de la Vème République. De plus, certaines mesures comme l’élection au suffrage universel indirect vont venir conforter cette nouvelle fonction présidentielle. L’équilibre des pouvoirs est remis en