La fortune des rougon
Séance 9 : La mort de Silvère et le triomphe des Rougon.
Présentation du passage : Le roman s’achève comme il avait commencé sur le personnage de Silvère et le lieu, l’aire Saint-Mittre. L’ancien cimetière où on prit racine les Rougon-Macquart.
L’intrigue arrive à son terme, pendant la semaine du 7 au 14 décembre 1851, le bonapartiste triomphe. Pierre Rougon est devenu le maître de Plassans tandis que les Insurgés républicains ont été massacrés dont Silvère, exécuté par le gendarme Rengade qu’il avait éborgné.
Caractérisation : L’épilogue est marqué par une image de la dualité qui a gouverné durant toute l’intrigue. Elle imbrique l’exécution du jeune Silvère : le héros révolté qui meurt en martyre (archétype du héros, modèle) et le triomphe festif.
Zola théâtralise cette double représentation pour mieux mettre en évidence la dualité. Ainsi, le romancier invite le lecteur à réfléchir sur la valeur morale du triomphe des Rougon en même temps qu’il prépare le destin des personnages de la saga à venir.
Quelle est la portée symbolique de cet épilogue ?
I. Un épilogue duel :
Zola, par le biais d’une juxtaposition saisissante, construction en diptyque, révèle la dualité qui fonde le roman. Le triomphe des Rougon repose sur un crime.
1. L’exécution sordide de Silvère :
A) Une exécution sommaire : L’exécution se fait sans aucune cérémonie. « Puis le borgne tira et se fut tout » brièveté de la phrase. La désignation « le borgne » rappelle que Silvère est abattu par un simple désir de vengeance et « au loin […] sur la pierre tombale […] se caillait » De plus, l’endroit est rejeté par l’accumulation des compléments circonstanciels de la dernière phrase fait ressortir la barbarie de l’assassinat et son caractère sordide.
B) Le réalisme terrifiant du récit : « le froid du pistolet » Son exécution occupe un