la fortune des rougons analyse
- Adélaïde Fouque
Appelée tante Dide par sa famille, elle est le point de départ de l’histoire, puisque c’est la mère ou la grand-mère de tous les autres protagonistes.
Elle est née en 1798 à Plassans (où elle restera toute sa vie) dans une riche famille de maraichers. Son attitude et son allure éloignent les gens : « Cette enfant (…) était une grande créature, mince, pâle, aux regards effarés, d’une singularité d’allures qu’on put prendre pour de la sauvagerie tant qu’elle resta petite fille. Mais en grandissant, elle devint plus bizarre encore (…) » .
Son père étant mort fou, elle est rapidement considérée comme atteinte psychologiquement elle aussi. Son mariage avec un garçon de ferme alors qu’elle est une héritière aisée aggrave encore la mauvaise opinion que les gens s’en font. On se rend d’ailleurs rapidement compte que cette opinion est peut-être justifiée car, dès sa première grossesse, elle est victime de crises nerveuses « qui la jettent dans des convulsions terribles. (…) Ces secousses achèvent de la détraquer » .
En outre, sa liaison avec le braconnier Macquart, entamée rapidement après la mort de son mari, la condamne aux yeux des villageois. Dès lors, elle n’est plus considérée avec aucun respect.
De son côté, elle se delaisse completement et ses enfants grandissent librement. Son fils ainé cherche d’ailleurs à l’escroquer et ses deux autres enfants la quittent rapidement. Elle retrouve toutefois un peu de bonheur grâce à Silvère, son petit-fils, mais sombre définitivement dans la folie à la mort de celui-ci.
De santé mentale fragile, elle marque du sceau de la folie toute sa famille.
- Pierre Rougon
Pierre est le fils d’Adélaïde Fouque et de Rougon. C’est lui le véritable personnage principal du roman. Il est le parfait équilibre entre le tempérament de sa mère et celui de son père : « Il était un juste milieu entre le paysan Rougon et la fille nerveuse Adélaïde. Sa mère avait en lui dégrossi le père