la france 1920
1ère leçon : Une vie politique mouvementée
I) La France victorieuse et fragilisée
Sous la conduite de Clemenceau, président du Conseil depuis 1917, la France de la IIIe République sort victorieuse de la Première Guerre mondiale. Elle a vaincu l'Allemagne et réintégré l'Alsace-Lorraine au pays.
Président du Conseil: le chef du gouvernement sous la IIIe République.
Le bilan de la guerre apparaît pourtant particulièrement lourd pour la France avec
1,4 million de morts, des centaines de milliers d'invalides, de veuves et d'orphelins. L'économie française est affaiblie par d'énormes dégâts matériels au
Nord et à l'Est du territoire.
Une vague d'agitation sociale touche le pays. Elle est entretenue par la forte hausse des prix. Craignant une contagion révolutionnaire, comme en Russie, le gouvernement Clemenceau satisfait une vieille revendication ouvrière en faisant voter la loi des 8 heures de travail journalier (durant six jours).
II) Le retour à la vie politique parlementaire
Avec le retour à la paix, cesse complètement l'Union sacrée qui a provisoirement soudé les différentes tendances politiques de 1914 à 1917. Les dernières élections législatives remontant à 1914, la Chambre des députés est renouvelée en 1919.
Les partis de droite se rassemblent dans un « Bloc national républicain » qui fait campagne sur le thème de la défense contre le danger bolchevique. Ils obtiennent une écrasante majorité. L'assemblée élue est largement composée d'anciens combattants.
Au début de l'année 1920, le Parlement refuse d'élire Clemenceau comme président de la République car il est jugé trop autoritaire et trop anticlérical.
Anticlérical : hostile à l'influence du clergé dans la société.
Bolchevique : partisan de Lénine et d'un régime communiste.
Union sacrée : union patriotique de toutes les forces politiques françaises face à l'ennemi allemand de 1914 à 1917.
III) L’impact de la révolution russe