La France de Vichy
La défaite militaire de la France en mai-juin 1940 entraîne la chute de la IIIe République. En juillet, celle-ci laisse la place à l'État français .Le pouvoir, détenu par le maréchal Philippe Pétain, choisit de collaborer avec l'occupant allemand : pour la France s'ouvre alors une des pages les plus sombres de son histoire. En mai 1940, la ruée des blindés allemands à travers les Ardennes met un terme à la "drôle de guerre".En quelques jours, les Pays-Bas et la Belgique connaissent les rigueurs de l'occupation allemande. Le répit est de courte durée pour la France .Le 18 mai, le maréchal Pétain est nommé vice-président du Conseil auprès de Paul Reynaud tandis que le général Weygand devient généralissime. Les deux militaires sont favorables à l'armistice immédiat, auquel s'oppose une partie du gouvernement, animé, autour de Paul Reynaud, par l'espoir de poursuivre la lutte outre-mer. Mais finalement, le président du Conseil est mis en minorité et doit alors démissionner le 16 juin, à Bordeaux, où le gouvernement s'est réfugié. Paul Reynaud est remplacé par Pétain qui signe l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin.
I. L'État français Au lendemain de l'armistice, Pétain quitte Bordeaux pour s'installer avec son gouvernement à Vichy, en zone libre, partie de la France qui n'est pas occupée par les Allemands. Il obtient de l'Assemblée nationale, à l'exception de 80 députés, les pleins pouvoirs "à effet de promulguer une nouvelle Constitution de l'État français" mettant ainsi fin à la III e République. En réalité, cette Constitution ne sera jamais promulguée, et une série de textes ou "actes constitutionnels" réorganiseront les pouvoirs publics sous le gouvernement de Vichy. Ainsi, le maréchal qui devient chef de l'État français, s'attribue la totalité du pouvoir exécutif et législatif. Il confie la vice-présidence du Conseil à Pierre Laval.Pétain entend innover : c'est au Conseil restreint, ou Petit Conseil, qui