La france des années 30
a. Une crise économique tardive mais durable
L'économie française restant encore traditionnelle et peu liée au capitalisme international, la France n'est touchée par la crise qu'à partir de 1931. C'est la dévaluation de la livre, entraînant une concurrence forte des produits étrangers sur le sol français, qui provoque le marasme économique. La baisse des salaires, ainsi que celle des prix, est importante (en particulier dans l'agriculture, qui après de bonnes récoltes se trouve en situation de surproduction, et ne peut exporter car ses prix sont supérieurs aux prix des marchés internationaux).
La crise touche surtout les anciennes industries mal adaptées à la concurrence internationale et en 1936, on compte 500 000 chômeurs en France. L'économie française est mal adaptée, ce qui prolonge la crise. La plupart des gouvernements suivent alors une politique libérale classique de rigueur consistant à limiter les dépenses de l'Etat et la progression des salaires. Par exemple, le cabinet Laval en 1935 diminue de 10 % les salaires des fonctionnaires.
b. Une crise politique
Dans ce contexte de crise, les scandales financiers qui mêlent milieu politique et affairistes déclenchent des mouvements violents contre une République « vendue ». Le krach de la banque Oustric ou la faillite du crédit municipal de Bayonne en 1933, dont le directeur, Alexandre Stavisky, réussit à fuir grâce à des complicités avant de trouver la mort dans des circonstances obscures (Le Canard enchaîné titre : « Stavisky s'est suicidé d'une balle qui lui a été tirée à bout portant ») illustrent la tension de la situation.
La critique de la République vient avant tout de groupes d'extrême droite qui partagent souvent l'antisémitisme, lí'ntiparlementarisme et le souhait d'un homme fort à la tête de l'Etat. Ces mouvements sont les héritiers