La france et la construciotn europeenne
La France a historiquement tenu un rôle initiateur dans la construction européenne. C’est tout d’abord le projet de deux Français, Jean Monnet et Robert Schuman, qui aboutit le 18 avril 1951 à la création de la CECA(Communauté européenne du charbon et de l'acier), une organisation économique commune à 6 pays européens, la France, la RFA, le Benelux et l’Italie. Ce rapprochement se justifiait par le contexte international de guerre froide, mais aussi par la volonté de créer un espace économique favorable à la croissance.
La CECA n‘a pas eu l’impact espéré, d’abord pour des raisons conjoncturelles, ensuite par la perte de confiance due à l’échec de la Communauté européenne de défense (CED), autre idée française, qui proposait la création d’une armée européenne. Pour la France, la CED correspondait au moyen de se garantir contre les ardeurs soviétiques, une mainmise américaine puissante, et la reconstruction éventuelle d’une armée nationale allemande. C’est pourtant la France, par le refus de l’Assemblée Nationale, qui enterra ce projet, principalement parce que la crainte récurrente de se retrouver noyé dans une Europe toute puissante avait en effet repris le dessus après à la mort de Staline.
Néanmoins l’idée européenne a continué au point de vue économique. La France, qui s’attachait à la création de coopérations économiques sectorielles, a imposé la Communauté européenne de l’énergie atomique — Euratom — créée par le traité de Rome le 25 Mars 1957, conjointement à la Communauté Économique Européenne (CEE) qui s’inspirait de l’expérience de la CECA et de ses institutions, en y ajoutant un objectif plus large, le marché unique. L’Euratom n’a pas perduré, mais la Communauté européenne a été le cadre de grandes avancées dont l’aboutissement est l’Union Européenne, instaurée en 1992 par le traité de Maastricht. Le traité sur la CECA, prévu pour 50 ans après sa mise en vigueur, prend fin le 23 Juillet 2002.