Histoire[modifier]

Ouvrage de 1 200 pages réparties en deux volumes, il connaît 140 rééditions au cours des deux années suivant sa première édition. En 1888 paraît une version populaire résumée en un volume. Il est réédité par Flammarion en 1938, puis par les Éditions du Trident en 1986.
Succès[modifier]

L'ouvrage rencontra un important succès et fut très médiatisé. Le succès est en partie dû à la présence d'un index des noms propres. L'auteur y a compilé tous les noms des notables qu'il accuse d'une façon ou d'une autre dans son livre. De nombreux acheteurs ont été mus par la curiosité de regarder s'ils y trouvaient des personnes de leur entourage.
Thèmes[modifier]

L'ouvrage développe un antisémitisme racial (opposition entre « aryens » et « sémites »), économique (selon l'auteur, la finance et le capitalisme sont aux mains des Juifs) et religieux (en référence au « peuple déicide »).
Contexte[modifier]

Il intervient en France dans un contexte de crise morale qui suit la défaite de 1870, de crise religieuse consécutive à la laïcité voulue par la Troisième République et l'émergence d'un libéralisme économique qui se traduit par un malaise et des tensions sociales. Le krach de l'Union générale date de 1882 et Drumont se répand en propos haineux sur le cas de la famille Rothschild.
Voir aussi[modifier]

Articles connexes[modifier]
Antisémitisme en France
Nationalismes en France
Extrême droite en France
Publications antisémites en France
Bibliographie[modifier]
Grégoire Kauffmann, Édouard Drumont, Perrin, 2008
Thierry Rouault, Les mécanismes de la haine antisémite et antimaçonnique dans les pamphlets d'Édouard Drumont et ses héritiers, thèse de doctorat, Université Paris 7, 2007
Lien