La gestion des risques de trésorerie
Le risque de contrepartie représente la perte potentielle réalisée par la banque dans l’hypothèse d’une défaillance future de sa contrepartie. Ce risque regroupe deux risques de natures différentes : le risque de livraison et le risque de crédit.
Le risque de livraison
Le risque de livraison concerne toutes les opérations de marché intégrant un échange simultané de devises ou de flux d’intérêts. Ainsi, le type d’opération le plus sensible est-il le change au comptant, mais le change à terme et certains swap de taux sont également concernés.
Le risque de livraison naît de la non simultanéité dans le temps des transferts qui concrétisent l’opération. Si le virement de la contrepartie A précède celui de la contrepartie B, pour des raisons de fonctionnement interne de back offices ou à cause du décalage horaire, la contrepartie A court le risque de ne jamais être créditée en retour.
Ce risque naît dès lors que nous avons effectué le premier versement ; il disparaît avec le versement de la contrepartie. Il ne dure en général que 24 ou 48 heures et peut être très largement réduit par la mise en place de procédures back office sécurisées, comme des virements par télex sécurisés, etc...
Le risque de crédit
Le risque de crédit peut être défini comme la perte totale enregistrée sur une opération suite à la défaillance de la contrepartie. On l’appelle aussi parfois risque de signature.
Dans le cas d’un crédit à taux révisable, cette perte est égale au capital restant dû augmenté des intérêts courus non échus. Mais dans le cadre d’opérations de hors bilan (swaps, options), il n’y a pas transfert « sec » du capital. On considère alors que le risque est égal à tout moment à la soulte que ferait payer une banque tierce pour se substituer à la partie défaillante, selon les conditions initiales.
Le risque de crédit peut alors être nul, si les conditions de marché sont telles que le remplacement de la contrepartie s’effectue sans surcoût. Le