Introduction
Force est de constater que l'endettement est devenu un véritable fléau, aujourd’hui plus d'un ménage sur deux a recours aux crédits avec le risque que cela entraine de tomber dans le surendettement. Une personne est considérée comme surendettée lorsqu'elle est dans « l'impossibilité manifeste de faire face à l'ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles et à échoir ». On observe ainsi deux types de surendettement : le surendettement « passif », résultant d'une réduction sensible des revenus ou d'un alourdissement des charges, occasionné par des problèmes tel un licenciement, une séparation, une maladie, et le surendettement « actif », conséquence d'un recours volontaire à un nombre important de crédit (accumulation des emprunts, engagements financiers en surcharge...).
Selon les données des enquêtes typologiques de la banque de France, le surendettement en constante augmentation, est devenue une problématique majeure et inquiétante affectant bon nombre de familles appauvris ayant de plus en plus de difficultés à faire face à leurs charges. Autrefois lié à un emprunt pour l'accession à la propriété (taux progressif conduisant à des remboursements trop élevés), le surendettement est de nos jours davantage dû à la précarisation de la société et aux accidents de la vie résultant en une baisse de revenues. A cela s’ajoute l’avènement du crédit et de la société de consommation, ou l’on nous pousse non seulement à dépenser plus, mais surtout à dépenser l'argent que l'on n'a pas.
Au delà de la dimension économique et des difficultés financières auxquelles les familles font faces, le surendettement peut cacher d’autres réalités et souffrances. Sortir de la spirale de l’accumulation des dettes s’avère un objectif difficile à atteindre.

J’exposerai dans cet écrit ma conception de la gestion du budget comme outil de l’accompagnement social des usagers, une conception basée sur une approche globale de l’usager et pluridisciplinaire qui sera