La grande bretagne : vers la démocratisation des institutions politiques (1815-1914)
L’Angleterre : souvent présentée comme la mère des Parlements. En 1688, la monarchie absolue est définitivement écartée. Or, il faut attendre le XIX° siècle pour que triomphe le parlementarisme. En effet, entre 1688 et le XIX° siècle, le clientélisme est généralisé : les députés appartiennent à l’aristocratie. Le XIX° siècle met le point final à l’évolution débutée en 1688 : en 1914, la suprématie de la Chambre des Communes est clairement établie. Par exemple, au XIX° siècle, le choix du 1er ministre, qui possède la réalité du pouvoir, cesse de résulter de la préférence royale. Il est issu désormais de la majorité parlementaire. De plus, au cours du XIX° siècle, les partis se mettent en place à l’échelle nationale et locale, et le droit de vote est étendu progressivement. Dans les années 1830, la question se pose : la démocratisation va-t-elle mettre fin à la monarchie ? La réponse est non, car même si cette dernière se vide des son contenu, elle est maintenue (ne gène pas + respect de la tradition).
I) La couronne
Révolution de 1688 + bill of rights de 1689 → met en place un régime de monarchie limitée. Toutefois, même si les pouvoirs du souverain s’amenuisent jusqu’aux XIX° siècles, ceux-ci restent élevés. Walter Bagehot, journaliste britannique du XIX° siècle, publie en 1872 l’ouvrage The English Constitution. Il y liste la prérogative des souverains : « dissoudre l’armée et la marine, vendre les navires de guerre, signer des traités incluant la cession de territoires britanniques, commencer une guerre de conquêtes, créer autant de pairs qu’il le désire, accorder le pardon à tous les criminels ». Ces prérogatives restent cependant théoriques : les souverains prennent rarement ce genre de décisions.
Le 1er ministre est l’emblème de cette formalisation du pouvoir royal : c’est lui qui possède la réalité du pouvoir. Plupart